Luis EL DUENDE

GUITARISTE IMPROVISATEUR

  (cliquer sur la flèche plus haut : un extrait de 30 s est disponible pour chacune des 12 plages du CD)

Album au format numérique MP3 « Le Langage des Oiseaux« 

composition et interprétation: Luis EL DUENDE, guitare 

enregistrement en studio: Michaël TESTELIN, acousticien ingénieur du son

« Le Langage des Oiseaux » est un texte du XIIIème s. écrit par le grand poète persan soufi Fahrîd Uddîn ATTÂR, source de nombre de spectacles variés – dans le monde entier,  par exemple la pièce de théâtre connue « La Conférence des Oiseaux » de Peter BROOK et Jean-Claude CARRIÈRE. Il est illustré ici par une  composition onirique en douze mouvements chacun s’articulant autour d’un thème porteur différent, fusion originale entre des musique proche-orientales et classiques contemporaines utilisant diverses  techniques avancées de jeu sur cordes pincées (flamencas, orientales…). EN ECOUTE SUR iTunes, VirginMega, Fnacmusic, OVI, RealNetworks, Musiwave (Zune), eMusic, Music Net / Medianet, Rhapsody, VidZone, Deezer, Amazon.com, Spotify, Beezik, Simfy.com BONUS EN CAS D’ACQUISITION avec des plages supplémentaires figurant au départ sur le CD 2010: morceaux enregistrés en live au cours de concerts et remixés

 

 Le Langage des Oiseaux 

Le poète soufi Fahrîd Uddîn ATTÂR a vécu en Perse (aujourd’hui l’Iran) de 1119 à 1190 (d’après d’autres sources jusqu’en 1220). Médecin qui pratiquait la pharmacie – en perse « Attâr«  veut dire « le droguiste » – il fait partie d’un courant dans la tradition spirituelle soufie de l’école du grand mystique persan AL HALLÂJ (Xe s.). Il est l’auteur du texte mystique de 4647 vers   »Le Langage des Oiseaux« , oeuvre exceptionnelle de la littérature mondiale, objet de multiples adaptations artistiques sur plusieurs continents sous le nom de « La Conférence des Oiseaux« (*): théâtre (Peter BROOK &Jean-Claude CARRIÈRE…) et cinéma,  chorégraphie et mime, opéra et musique… (*) « La Conférence  des Oiseaux » / Jean-Claude CARRÈRE / Ed. Albin Michel (format de poche) 2008. Une traduction du texte complet de « Le Langage des Oiseaux » est accessible (en 40 extraits successifs) sur le site http://www.simorg.net/ Dans cette épopée les oiseaux sont exhortés par la huppe à partir à la recherche de leur Roi, l’oiseau mythique  SîmorghAlors que la huppe représente la voix intérieure  dispensatrice de vérités, les oiseaux symbolisent les humains cherchant à se libérer des pièges et lourdeurs du monde pour arriver au contact direct avec l’Esprit pur; ceux qui meurent pendant le voyage figurent les modes de pensées et de sensations non en harmonie avec l’ordre universel, et devant donc disparaître…Comprendre « le langage des oiseaux » c’est ainsi accéder à ce langage secret qui nous interpelle constamment au plus profond de notre inconscient, quand surgissent des séquences d’images primordiales, animation d’archétypes détaillés dans l’oeuvre de psychologie analytique élaborée par Carl Gustav JUNG. L’histoire débute par un message de la huppe, oiseau du genre passereau porteur d’une couronne de plumes, qui s’adresse à tous les oiseaux: symbolisant l’humanité en quête, ils se rassemblent inquiets autour d’elle, qui les exhorte à partir pour un voyage difficile à la recherche de leur Roi,l’oiseau fabuleux nommé Sîmorgh. Alors que contents de leur sort ici-bas beaucoup s’excusent pour des raisons diverses, la huppe admoneste tout le monde, tranquillise les uns, encourage les autres, et commence l’enseignement nécessaire. Ce voyage long de parfois plusieurs vies pleines d’embûches nécessite de s’engager successivement dans sept vallées associées aux degrés initiatiques de l’ascension spirituelle, et la grande majorité des oiseaux périront avant la fin de cette difficile traversée: - vallée de la recherche intérieure: c’est à l’intérieur de soi-même que la recherche du sens profond des choses doit être entreprise avec constance et patience, alors que parallèlement on est éprouvé par l’isolement et une exposition à l’hostilité; - vallée de l’amour mystique: de l’intériorité retrouvée naît un éveil puissant, associé à un feu d’amour mystique qui purifie l’être en consumant conformismes et idées reçues; - vallée de la connaissance directe: avec une âme purifiée, en état de confiance envers la volonté supérieure, on atteint un état de réceptivité médiumnique où la connaissance est révélée par intuition directe; - vallée du détachement des chaînes terrestres: muni de la connaissance, l’être doit maintenant par l’épreuve du vide se détacher des chaînes subconscientes le reliant encore à l’Univers, et arriver à réduire l’ego grâce à la maîtrise de l’inconscient, en attendant le face à face divin; - vallée de l’union dans la lumière: un être nouveau naît dans la lumière, en communication directe avec l’Unité retrouvée; - vallée de l’étonnement au sein de la vie éternelle: le nouvel être réalisé, ayant accédé ainsi à l’invisible et stupéfait de découvrir la vie dans un monde éternellement présent, se prépare à une résurrection complète au sein de l’essence divine; - vallée de la disparution de l’individualité: entré au-delà du voile dans l’éternité et la lumière totale, l‘être cesse d’exister isolément et disparaît en tant qu’individu au sein de l’océan divin: il peut s’incorporer à l’harmonie parfaite de l’Unité Universelle en participant à la volonté divine. Quant aux trente oiseaux rescapés, ils se voient refuser – dernière épreuve – l’accès tant espéré au palais de leur Roi, ce qui les plonge dans un profond désarroi. Ils attendent, mûrissent, prient, méditent, et découvrent enfin l’ultime révélation: l’Unité Universelle de toute chose et de tout être dans le temps, le Sîmorgh, est leur propre essence enfouie jusqu’ici au plus profond d’eux-mêmes. En Persan, «  » signifie trente, « morgh« signifie oiseaux, ainsi « Sîmorgh » signifie trente oiseaux: au-delà de ce jeu de mots, ATTÂR cherche à nous faire comprendre que le face à face avec l’Esprit pur est aussi le retour à l’Unité première, succédant au retour sur soi-même et à l’abord des multiples facettes psychiques de l’être  humain.