Luis EL DUENDE joue en concert sur plusieurs guitares, notamment :
1. Une guitare de concert Frédéric BEAUDOIN - « El Duende »/novembre 2012 (caisse, éclisses et fond en cocobolo; table en épicéa européen centenaire; barrage: baguettes en épicéa centenaire; chevalet, touche, plaquage de tête en ébène de Makassar (Indonésie); manche en acajou avec renfort en ébène de Makassar; mécanique: Grover avec bouton en ébène; vernis: tampon gomme-laque)
(il s’agit d’un nouveau modèle de guitare classique très performant, qui a subi une série de tests acoustiques précis réalisés avec l’ingénieur du son Michaël TESTELIN, permettant de mesurer ses performances et de les comparer à celles de guitares d’autres luthiers, avec des nouveautés acoustiques par rapport aux instruments classiques traditionnels, principalement :
- le chevalet a une forme différente de la traditionnelle forme rectangulaire, s’élargissant progressivement des cordes aiguës aux cordes graves, pour permettre une émission meilleure et plus claire des sons graves ;
- la douzième touche en bas du manche est décalée d’un petit intervalle au-dessus de la caisse, permettant un meilleur passage des doigts de ce niveau aux niveaux postérieurs pour pincer les notes très aiguës ;
- les barrages à l’intérieur de la caisse sont prolongés de façon curviligne, procurant un exceptionnel sustain (maintien du son) ;
- la hauteur des cordes au-dessus de la table d’harmonie est rendue suffisante pour remarquablement s’adapter au jeu moderne avec les ongles, sans plus risquer comme d’habitude de heurter voire marquer cette table, ceci grâce à une astuce technique transformant l’horizontalité usuelle de la table en une légère concavité, compensée par une légère convexité au niveau du dos ;
- la caisse est réalisée en cocobolo datant de plus de cent ans, bois précieux exotique très recherché pour ses qualités acoustiques exceptionnelles notamment la clarté étonnante du son)
2. une guitare de concert Valeriano BERNAL – « Al-Alba »/mai 2010 (caisse en cyprès; table en épicéa; barrage: baguettes en épicéa; chevalet et plaquage de tête en palissandre; manche en acajou avec renfort en ébène; touche en ébène; vernis moderne; )
(formé dès l’enfance à l’art du luthier dans l’environnement familial entre Sevilla et Malaga à Algodonales où il est né en 1938, Valeriano BERNAL construit sa première guitare à quatorze ans, mais débute cependant en Norvège une carrière navale qui lui fait découvrir les grands ports du monde, tout en occupant ses loisirs à concevoir quelques guitares. Un accident le fait changer de voie, il se met à travailler avec passion le bois et les guitares en Belgique, où à Bruxelles il finit par être reconnu comme luthier au début des années 1970, puis rapidement nombre de guitaristes du monde entier affluent pour des commandes. Il finit par revenir en Espagne, puis au début des années 1980 à Algodonales où il a installé son atelier, reconnu unanimement comme le plus grand luthier du monde pour les guitares flamencas . Les plus célèbres guitaristes flamencos: Paco de LUCIA, TOMATITO… jouent sur des intruments fabriqués par Valeriano BERNAL, dont Luis EL DUENDE a rencontré en 2010 à Séville dans son magasin de guitares le fils Antonio, successeur du père à la tête de l’atelier, qui a eu l’idée d’élargir la fabrication à celle de guitares électriques)
3. une guitare de concert Arthur CARBONELL TORRES – n° 359 /15 janvier 1951 - restaurée par le luthier d’art Frédéric BEAUDOIN
(caisse, éclisses et fond en acajou; table en épicéa européen; barrage: baguettes en épicéa; chevalet, plaquage de tête, et touche en palissandre; manche en acajou avec renfort en palissandre; mécanique: Selmer; vernis: tampon gomme-laque)
4. une guitare de concert Arthur CARBONELL TORRES – n° 392 / 25 juin 1955 (caisse et table en cyprès) – restaurée par le luthier d’art Frédéric BEAUDOIN
(caisse, éclisses et fond en cyprès; table en épicéa; barrage: baguettes en épicéa; chevalet en palissandre; manche en acajou avec renfort en palissandre; touche en ébène; mécanique: Schaller; vernis: tampon gomme-laque)
(exerçant à Marseille dans la deuxième moitié du XXe s., le grand luthier espagnol Arthur CARBONELL TORRES avait été formé par son père, le luthier Arturo CARBONELL REAL, qui vers 1922 avait transféré son atelier de Valencia en Espagne vers la France où il avait décidé d’émigrer à Marseille , y trouvant des appuis dont celui du grand-père paternel de Luis EL DUENDE. Arthur CARBONELL TORRES construisit de 1945 à 1976 (12 juillet 1976 : date de sa dernière guitare portant le n°553) de nombreuses guitares – dont cinq (trois de concert, deux d’étude) appartiennent à la famille de Luis EL DUENDE – et décéda au début des années 1980. L’appellation « Torres » était sans rapport direct avec son nom « Carbonell » : les guitares d’étude portaient l’étiquette « Carbonell« , alors que celles de concert étaient marquées « Carbonell Torres« , en hommage on suppose au fameux luthier du XIXe s. Antonio de TORRES. Les guitares de concert d’Arthur CARBONELL TORRES étaient numérotées de 300 à 553: il craignait les contrefaçons, et numérotait en sautant volontairement des séquences de numéros ; comme toutes ses guitares originales étaient mentionnées dans un cahier personnel spécial, il lui suffisait de se référer au numéro d’une guitare qu’on lui présentait pour déceler presque à coup sûr une copie. De célèbres artistes ont joué sur des instruments fabriqués par Arthur CARBONELL TORRES, dont les chanteurs Georges BRASSENS, Yves MONTAND; les guitaristes Django REINHARDT, Ramon MONTOYA, Manitas de PLATA, Ida PRESTI, Alexandre LAGOYA…)